14 oct. 2011

Partie 1/Chapitre1 [Berry]

            Mey attrapa son sac en cuir dans l’entrée et y fourra sa carte. Elle devait se dépêcher d’aller chercher le gâteau qu’elle avait commandé pour l’anniversaire de Kye ! Cette dernière fêtait ses 17 ans aujourd’hui et May avait prévu une grande fête au parc B. C’était le parc préféré de Kye, car moins fréquenté, ce qui lui permettait de jouer de la musique en toute tranquillité. Ce soir, tous les amis de Kye et Mey se réuniraient au parc B, offriraient leurs cadeaux  et mangerait le pique-nique que Mey avait commandé.
            L’année précédente,  Kye avait offert à Mey un petit animal de race inconnue, de la taille d’un petit chien, avec de longues oreilles tombantes et deux petites cornes sur le front. Il avait un pelage blanc crème, avec  deux rayures bleues sombres autour de sa queue en pointe, ainsi que deux rayures du même bleu autour de ses oreilles pointues.  Il avait de grands yeux dorés et un petit museau noir. Kye l’avait trouvé dans le parc des Félins, un circuit d’acrobranche au-dessus d’une réserve naturelle des félins du monde. La petite bête était cachée dans un arbre bas, et il était blessé. Kye l’avait fait soigner, puis elle l’avait offert à Mey pour son seizième anniversaire. Cette dernière était tout de suite tombée sous le charme des yeux brillants du petit animal, qu’elle avait baptisé Abigail en hommage a un célèbre photographe de l’ère des humains. Abigail et May devinrent très proche, et la jeune fille le considérait plus comme un véritable ami que comme un animal de compagnie.
            Mey était reconnaissante a Kye de ce cadeau, et souhaitait lui offrir quelque chose d’au moins aussi génial. Elle aurait voulu lui trouver un animal a-t-elle aussi, mais après avoir visité quatre animaleries présentant les mêmes animaux conditionnés, elle avait compris qu’elle ne pourrait pas trouver d’égal a Abigail pour Kye, car Abigail était à la fois authentique et unique, contrairement aux bêtes qui suivaient un développement très précis pour rester dans la norme. Elle s’était donc mise en tête de réunir assez d’argent pour acheter à Kye un nouvel ampli, mais un model ancien, comme la musicienne les aimait. Une de ses phrases fétiches, que Mey approuvait tout à fait, était “On ne feras pas le présent aussi bien que dans le passé”. En effet, les model d’appareil de photographie que Mey préférait étaient des model reproduit d’après l’ère des humains. Elle possédait même un appareil authentique, datant de 3006. Elle le gardait bien caché dans son dressing, et ne l’utilisait que pour quelques moments uniques, tel que l’éclipse d’il y a 2 ans, ou lorsque la saison des amours des colibris débutait. Mey adorait les colibris, leurs longs becs pointus, leurs ailes qui s’hérissaient lorsqu’ils aspiraient le nectar des fleurs du parc G, ou encore les plumes bleues ou vertes brillantes de leur dos. La jeune fille avait vu des photos de colibris d’il y a quelques centaines d’années. A l’époques, ces oiseaux pouvaient atteindre une taille minuscule, et leurs ailes ne se dépliaient pas comme celles des colibris actuels. Mey aurait payé cher pour voir ces spécimens, malheureusement éteints depuis quelques décennies.

            La jeune humani sortie de l’appartement qu’elle partageait avec Kye depuis deux ans déjà. Elle se félicitait d’avoir trouvé cet appartement proche de l’Ascenseur, le seul et unique moyen de transport vers l’Etage. Elle entra dans un appareil qui venait de redescendre et appuya sur le bouton violet. Dans chaque ascenseur il y avait trois boutons: un bleu, pour descendre, un violet, pour monter, et un noir pou sortir de la tour. Ce dernier nessecitait une autorisation spéciale du Système pour être utilisé. Mey ne connaissait personne qui était sorti de la tour. De toute façon, cela n’avait aucun intérêt, le sol et l’air d’en bas étant devenu toxique il y a plusieurs centaines d’années.
            L’Ascenseur lui demanda sa destination via un petit écran a la droite des boutons. Mey y inscrit le code du magasin de gâteau qui avaient préparé celui de Kye. L’Engin émit un petit sifflement et s’envola par un tuyau transparent vers l’Etage. Comme d’habitude, Mey ne pouvait s’empêcher de s’extasier sur le panorama qui s’offrait à elle. La plupart de ses amis étaient habituée à ces voyages et n’y prenaient plus garde, mais Mey adorait ces voyages, et prenait parfois l’Ascenseur uniquement pour observer le monde de dehors, ce monde sauvage, inconnu, dangereux et pourtant si beau.

            Arrivé en haut, l’Ascenseur s’ouvrit sur un couloir en face du magasin de gâteau. “Boulangerie” pensa Mey. Kye lui avait raconté qu’autrefois les magasin de gâteau vendait aussi du pain et des sucreries, et s’appelaient des “Boulangeries”. Mais, comme toutes les autres entreprises, celles du goût s’était spécialisé en différents secteurs très précis, avaient adopté la technologie et le conditionnement…
            Mey entra dans la boutique et s’approcha d’un serveur.

            -Bonjour Mademoiselle. Souhaitait vous commander un gâteau, ou en acheter un tout de suite ?
            -En fait je suis venue chercher ma commande…
            -Très bien. Votre nom je vous prie, ainsi que le code de votre réservation.

            Mey tendit au serveur sa carte en indiquant son nom et le code sur le contrat virtuel qui apparaissait sur le petit écran. Le serveur aquiesa et partit en cuisine chercher le gâteau.
Mey rangea sa carte dans son sac. Ce petit objet était un objet indispensable dans la vie des Humanis. Il leur servait de carte d’identité, de carte bancaire, de téléphone et de tout ce qui concernait la communication dans la cité. Il était également relié au Système qui contrôlait tous les individus de la cité. La carte servait également de localisateur, ce qui obligeait les Humanis a toujours l’avoir sur eux.

            Le serveur revint enfin portant une boite blanche marquée du sigle de la boutique. Il adressa un sourire a Mey en lui ouvrant la porte et retourna à ses occupations. La jeune Humani avança vers l’Ascenseur pour se rendre au magasin de musique lorsque qu’un cri familier l’interpella:
            -Meyouuu !
La jeune fille se retourna et sourias en observant son ami Kessi se précipiter vers elle, un peu encombré par deux grands sacs en plastique qui semblaient bien chargé.

            -Salut Kessi ! Tu n’as pas oublié le rendez-vous de ce soir j’espère !
            -Aucun risque ! Justement, je viens d’acheter le cadeau de la vieille du jour…
            -Montre-moi ça !

Kessi, l’ami d’enfance de Mey. Ils avaient tous partagés, ayant toujours été dans les mêmes centres. Grand, la peau foncée, ses cheveux bleus coupé en brosse, le jeune homme donnait une impression de confiance en soi infini. Pourtant, Mey le savait bien, le jeune homme était fragile et sensible. Il vivait dans la crainte d’un reproche, étant un grand perfectionniste. Heureusement, ses amis faisaient toujours en sorte qu’il soit à l’aise.
            Le jeune garçon ouvrit un des deux sacs, qui s’avéra contenir plusieurs disquettes d’enregistrement et quelques CD de la boutiques d’objet anciens. Ces Cd dataient d’il y a quelques siècle, donc plus “récent” que la collection préférée de Kye.
Dans l’autre sac il y avait tous les ballons, les lanceurs et les déguisement que Mey avait demandé à chacun de rapporter. Mey leva la tête et souria a son ami. La fête de ce soir promettait d’être grandiose !

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